CARRIACOU (GRENADINES DE GRENADE)

Son nom viendrait de l’appellation amérindienne “Karyouacou” et ses premiers colons auraient été des Français, pêcheurs de tortues. Au XVIIIème siècle, leurs successeurs, toujours en majorité des Français, cultivèrent les pentes vallonnées de l’île et, pour se faire, importèrent de la main d’œuvre africaine.
De ce passé, subsistent certains noms d’origine française accrochés à quelques pointes et criques du littoral, des vestiges de maisons de maître et les tours de moulin des anciennes plantations de canne à sucre et de coton. Quant à la population, comptant aujourd’hui 9000 habitants environ, elle descend essentiellement des anciens esclaves africains, à peine métissée par la première souche européenne.
Carriacou (plus de 30 km2) est la plus grande (et la plus peuplée) des Iles Grenadines. Un massif, dont les sommets atteignent presque 300 m, occupe le centre de l’île, du Nord au Sud. La plupart des anciennes plantations ont été reconverties en petites cultures et en pâturages.

A ces ressources économiques terrestres s’ajoutent la pêche et le commerce maritime.
Cette dernière activité reste liée à la réputation traditionnelle de contrebandiers dont bénéficient les habitants de l’île, notamment pour le commerce d’alcools. Même si cette réputation est un peu exagérée, il est notoire qu’à Carriacou, il est plus aisé de trouver un négoce de spiritueux qu’un poste à carburant.
Isolée à près de 20 milles au Nord de Grenada dont elle dépend, Carriacou a conservé une certaine autonomie et des traditions culturelles et surtout spirituelles bien spécifiques.
Certains rites passent même pour s’apparenter au Vaudou haïtien.

LITTORAL ET MOUILLAGES

Carriacou dépend de Grenade et tout bateau venant d’une île étrangère doit faire sa “clearance” à Hillsborough.

COTE OUEST

Hillsborough Bay

Le passage entre l’îlot de Jack A Dan et Graiston Point est encombré par un haut-fond à moins de 1m. Il est préférable de donner un large tour par l’Ouest de Jack A Dan avant de pénétrer dans le mouillage devant le dock d’Hillsborough. Ce mouillage par 3 à 4m de fond est souvent rendu inconfortable par la houle du Nord quand l’alizé souffle frais de Nord-Est.

A terre, la douane, l’immigration et le "Port Authority" sont à proximité du ponton.( voir plan). Même si cette petite agglomération avec ses cases et ses petites bâtisses présente un aspect assez modeste et un peu délabré, on y trouve plusieurs commerces et super-markets pour l’approvisionnement de bord. Les étals du marché local (face au dock) proposent un assortiment de fruits, légumes et autres produits frais. Alentour, quelques restaurants servent des spécialités locales à des prix à la hausse mais encore raisonnables, et certains proposent un accès Internet par wifi

Sandy Island

A proximité d'Hillsborough, c'est un charmant mouillage de jour, de nuit si le temps est beau. Attention : Les extrémités de l’îlot (surtout la pointe Sud-Ouest) sont prolongées par des bancs de coraux et l’approche de sa côte Sud n’est pas claire. Il faut donc se mouiller à quelque distance. L’aspect de cet îlot de sable, image typique d’une île tropicale, a été dégradé par le cyclone Yvan qui a arraché ses cocotiers et la houle de Lenny qui avait précédemment détérioré son “reef”. La zone est classée réserve marine et oblige à un amarrage sur bouées
( cruising Permit)

Tyrell Bay

C'est l'un des mouillages les plus tranquilles des Grenadines. Même avec plusieurs bateaux, cette vaste baie ne paraît jamais trop surpeuplée. Un pâté de corail encombre la partie Est-Nord-Est de la baie. Il est en principe indiqué par des bouées mais celles-ci peuvent être absentes.
Attention : La partie Sud de Tyrell, juste à l’Ouest du chantier est débordée par des hauts-fonds d’où émerge un petit îlot de sable.
On peut mouiller entre cette côte Sud et le ponton du village par 3 à 4 m de fond. Ce mouillage est généralement très calme car protégé de tous les vents sauf du secteur Ouest.

A terre :
Depuis plusieurs années, des artisans se sont installés à Tyrell Bay et maintenant un chantier a complété les services d’entretien grâce à son travelift et à une grande aire de stationnement avec une petite chandlery pour les fournitures de base et les travaux en carénage, (eau, électricité au ponton).
En plus des services de dépannage électrique et mécanique se trouvant à terre, un atelier flottant est installé face au chantier où un français, Dominique Weber effectue (depuis de nombreuses années) tous les travaux de soudure et la construction de petites embarcations alu ( VHF 16).

Jouxtant le chantier, un petit complexe, le Carriacou Yacht Club, qui regroupe au fond d’un jardin un restaurant en étage avec quelques chambres, laverie et mail services (2), ainsi que depuis peu, l'installation d'un service d'enregistrement des entrées et sorties des bateaux de passage.
L’ensemble de ces services fait de Tyrell Bay un petit centre technique, le seul dans les Grenadines après celui de Bequia.
L’avitaillement en carburant est possible au dock du village, pres des reservoirs, mais à prix égal, l'acces à B an C Fuel ( Petite Martinique) est plus facile.

Pour plus de détails sur ces mouillages et les autres abris